Le Bénin est un pays de l’Afrique Occidentale situé dans la zone intertropicale, entre les parallèles 6°30’ et 12°30’ de Latitude Nord, et les méridiens 1° et 30°40’ de longitude, et couvre une superficie de 112 622 km2. Selon la nouvelle répartition territoriale, il compte douze (12) départements, 77 communes, 542 arrondissements et 3 747 villages et quartiers de ville. La population estimée à 6 752 569 habitants est composée de diverses ethnies et croît à un rythme annuel de 3.2 %. La pluviométrie y varie entre 900 à 1 200 mm d’eau par an selon les zones. L’agriculture est l’activité dominante et occupe 70 % de la population totale active ; elle contribue pour 39 % au PIB ; elle procure 70 % des revenus des ménages et constitue 90 % des recettes d’exportation du pays. Les principaux groupes de cultures pratiqués et qui entrent dans l’alimentation des populations sont les céréales, les légumineuses, les racines et tubercules, les cultures maraîchères et fruitières. La végétation fortement dégradée par diverses activités anthropiques (déforestation, feux de brousse, la surexploitation des terres, les pratiques culturales inadéquates, etc.), surtout dans la partie méridionale du pays est subdivisée en grandes zones phytogéographiques Le Bénin n’est pas un pays forestier comme le sont la plupart des pays de la sous région (Ghana, Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon …), mais dispose d’une gamme assez variée de ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Ces ressources sont composées de souches locales et de celles introduites. Elles sont réparties en plusieurs espèces forestières, alimentaires, fourragères, médicinales, potagères, industrielles, stimulantes parmi lesquelles on retrouve des espèces mineures. Conscient de leur importance capitale pour l’alimentation et l’agriculture des générations présentes et futures, le gouvernement béninois a fait engager des actions visant leur préservation.En effet, des conventions, accords et traités internationaux ont été signés, ratifiés et plusieurs textes nationaux ont été pris en vue de la conservation, de la gestion efficace et de l’utilisation durable de ces ressources. Plusieurs structures étatiques ou non, avec les agriculteurs sont impliquées dans la mise en oeuvre des actions/activités visant la gestion et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Ces structures s’adonnent aux activités de collecte, de conservation aussi bien in situ que ex situ, à la caractérisation, à l’évaluation, à la documentation de ces ressources. Mais force est de constater que ces différentes actions n’ont pas permis d’endiguer de façon satisfaisante le phénomène d’érosion génétique au niveau de certaines espèces sur lesquelles pèsent encore de réelles menaces d’extinction. Afin d’éviter la disparition progressive, puis à jamais de nos ressources phytogénétiques sans qu’on ait le temps de les connaître, il est urgent que des mesures appropriées soient prises. Ces mesures concernent notamment l’application effective des textes en vigueur en matière de protection de la biodiversité, la redynamisation du comité national des ressources phytogénétiques pour le rendre opérationnel afin qu’il assure efficacement le rôle qui lui est dévolu, la sensibilisation et la formation des populations et des autorités politico-administratives sur l’importance des ressources biologiques et la nécessité de leur conservation pour les générations présentes et futures. L’utilisation des RPG se fait sous diverses formes et par différents acteurs. Elles servent dans l’alimentation des populations, à guérir des maladies, à construire des habitats etc. Les chercheurs, les sélectionneurs les utilisent pour mettre au point des variétés performantes dont les semences, premier intrant des agriculteurs. Etant donné que les agriculteurs sont impliqués dans le processus de création des variétés à travers la domestication des espèces sauvages et la sélection variétale participative, l’adoption desdites variétés par ces derniers se fait plus facilement. La production et la distribution des semences de ces variétés suivent un mécanisme bien défini regroupant le secteur public et le secteur privé ainsi que les organisations paysannes.Eu égard au rôle capital des agriculteurs et des communautés locales dans le maintien et la sauvegarde des espèces traditionnelles, à leurs connaissances endogènes, les droits de ces principaux acteurs de conservation méritent d’être reconnus et défendus à tous les niveaux.
