Sensibilisation et mobilisation des parties prenantes pour la mise en œuvre de la stratégie nationale biodiversité 2011 –2020
Sensibilisation et mobilisation des parties prenantes pour la mise en œuvre de la stratégie nationale biodiversité 2011 –2020
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) ratifiée par le Bénin le 30 juin 1994 a pour objectifs (a)la conservation de la diversité biologique, (2) l'utilisation durable de ses éléments et (3) le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques. Bien que des efforts aient été consentis, l’évaluation de la stratégie biodiversité de 2002 -2010 (SPANB 2002-10) du Bénin a permis de comprendre que les objectifs sont loin d’être atteints pas seulement par manque de moyens ou d’initiatives mais en particulier par manque de synergie d’actions et de sensibilisation. En effet, la mise en œuvre de la SPANB 2002-10 a permis d’enregistrer quelques progrès vers l’atteinte des objectifs d’Aichi, quand bien même de sérieuses menaces appellent des actions idoines pour les gommer progressivement. Une des conséquences majeures de ces insuffisances et points faibles est que certaines catégories d’acteurs développent sans souci, un comportement de prédateurs.Le pilotage/la gouvernance, la coordination des interventions, la communication autour de la SPANB et l’appropriation des acquis par les structures pérennes n’ont pas été satisfaisants.Defaçon particulière l’absence d’appropriation des réalisations par les structures pérennes a limité leur durabilité et réplicabilité dans le temps et dans l’espace. Le Bénin s’est encore doté conformément aux prescriptions de la Convention d’un document destratégie nationale à l’horizon 2020 qui devra être mise en œuvre de manière synergique et coordonnée pour répondre à la vision et aux principes directeurs qui y sont inscrits. En effet, la stratégie nationale fort des insuffisances de l’ancienne stratégie est bâtie sur la vision suivante «D’ici à 2020, les collectivités territoriales décentralisées, l’Etat et la Société civile s’impliquent davantage dans les actions concrètes et concertées de connaissance, de valorisation, de conservation et de restauration de la diversité biologique pour le développement socio-économique et le bien-être des populations du Bénin». Aussi sept principes directeurs fondent-ils cette stratégie et font transparaître la nécessité de plus d’actions synergiques. Il s’agit de(i)l’adhésion de tous les acteurs à la vision commune de la Diversité biologique; (ii) 4l’engagement réel et implication de tous les acteurs dans un processus de planification/programmation dynamique et synergique; (iii) la prise en compte systématique de la SPANB comme outil d’intégration de la Biodiversité dans les programmes nationaux et locaux de développement; (iv) la cohérence entre la SPANB et les stratégies nationales et sectorielles; (v) la synergie nationale et régionale relative aux Conventions sur la diversité biologique et autres Accords multilatéraux sur l’environnement; (vi) la promotion de partenariat public-privé actif autour des questions de Biodiversité et la (vii) prise en compte de l’approche par écosystème dans la mise en œuvre des actions.Au vu de cette vision et des principes directeurs l’on note clairement l’importance capitale de partager le contenu de la stratégie nationale avec tous les acteurs impliqués tant au niveau étatique, du privé, de la société civile que des communautés à la base en vue de s’assurer que les politiques, programmes, projets et actions concourent à l’atteinte des objectifs fixés. S’il est vrai que ce document a été élaboré de manière participative au niveau national, il est aussi vrai que seulement des représentants des parties prenantes y ont contribué d’où la nécessité de procéder à son internalisation pour plus d’impacts. Une fois que l’internalisation est bien faite, l’on peut espérer que les actions se mènent avec plus de synergie et de coordination pour plus d’impacts. Ces impacts doivent pouvoir se mesurer à travers des indicateurs déjà inscrits dans le document de stratégie. En prélude à l’élaboration de ce document de stratégie, un projet financé par l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique a permis d’identifier et de collecter des données de référence pour des indicateurs en vue de mesurer l’atteinte de l’objectif 1 d’Aichi. Mais cette étude nécessite d’être actualisée pour avoir une vision plus globalisante avec peu d’indicateurs. Le présent projet vise à combler ces deux insuffisances. Le présent rapport fait la synthèse des activités menées.

