Realisation de l’etude de reference sur la diversite biologique des massifs forestiers des trois rivieres, de sota, de goungoun, de dogo-ketou, de l’oueme superieur-n’dali
Realisation de l’etude de reference sur la diversite biologique des massifs forestiers des trois rivieres, de sota, de goungoun, de dogo-ketou, de l’oueme superieur-n’dali
Cette étude de référence sur la diversité biologique des massifs forestiers de Dogo-Kétou, des trois rivières, de Sota, de Goungoun, de l’Ouémé-Supérieur et de N’Dali, commanditée par le Programme de Gestion des Forêts et Terroirs Riverains (PGFTR), vise à lui permettre de disposer des données récentes sur leur état en vue de stratégies à mettre en oeuvre afin de promouvoir une gestion socialement, techniquement et économiquement durable de ces forêts et terroirs riverains par les communautés villageoises et ce, dans un cadre institutionnel renforcé. Les investigations sont effectuées sur une période de huit mois et ont connu la participation de divers spécialistes et acteurs des ressources biologiques naturelles. Il présente la situation de la biodiversité dans l’ensemble de ces forêts classées et les propositions pour une conservation durable de leur potentiel génétique.
Les forêts classées de Dogo-Kétou, de l’Ouémé Supérieur-N’Dali, des trois rivières, de Sota et de Goungoun, sont marquées par une forte emprise humaine et des occupations humaines. Le couvert forestier est en grande partie dégradé et la faune sauvage menacée. Ces forêts présentent les marques d’une absence de gestion durable et effective des ressources biologiques qu’elles regorgent. Des superficies non négligeables occupées par les populations riveraines sont transformées en zone agricole et d’habitation ; d’importantes strates forestières sont déboisées (la perte de la couverture forestière varie entre 50 et 90 %) ; des braconniers déciment la faune sauvage sans être inquiétés. Ceci a augmenté le nombre d’espèces menacées et a réduit considérablement l’abondance des espèces. Mais on y remarque au sein de ces massifs forestiers une diversité spécifique et génétique non négligeable, de grande étendue favorable aux mouvements des animaux, une riche hydrographie et des espèces rares. A cet effet, la mise en oeuvre d’une bonne gouvernance forestière s’avère indispensable. Il s’agira en premier lieu, de définir un nouveau régime forestier en inscrivant chaque massif forestier dans une des catégories de l’UICN et de proceder à la certification forestière afin de s’ouvrir au marché international de crédit carbone pour la sylviculture, la conservation et la lutte contre la déforestation. En second lieu, de conserver l’existant, l’habitat dans lequel vit et évolue la faune sauvage en développant des stratégies et actions pour annuler ou tout au moins freiner les forces qui concourent à la dégradation des habitats de la faune. Les principaux éléments qu’il convient de réguler dans ces forêts classées sont notamment l’agriculture itinérante sur brûlis, la transhumance, l’exploitation forestière, la carbonisation et la lutte contre les feux de végétation non contrôlés. En vue d’une meilleure conservation de la biodiversité, il convient de procéder à un aménagement durable de ces forêts. Pour ce faire, pour chaque forêt classée, un plan de zonage comprenant deux importantes zones (une de protection intégrale et l’autre d’agrosystèmes), en accord avec les principes de bases des catégories de l’IUCN devra être adopté. Il est important d’opérer ces délimitations en accord avec les populations riveraines. Le mécanisme de collaboration avec les riverains dans le but d’arrêter les actions anthropiques néfastes sur les forêts classées passera par une approche participative. La gestion selon l’approche participative responsabilisera les uns et les autres à une meilleure conservation des ressources forestières et assurera une pérennité des actions d’aménagement de ces forêts selon les nouveaux critères de l’UICN. La réussite d’un tel pari lié notamment à un nouveau régime forestier passera par la prise en charge de l’aménagement forestier par l’Etat. Cet aménagement devra être écosystémique avec l’adoption de stratégie de gestion durable.
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